
1937
Depuis quelques temps, Albertin Disseaux fait battre le cœur de nos concitoyens amateurs de cyclisme. Fils de cabaretiers installés sur la place St-Charles à Boussu-Bois, il est le “chouchou” du Borinage.
Après quelques victoires et coups d'éclat, voilà qu'à 23 ans, il est sélectionné dans l’équipe nationale du Tour de France aux cotés des grands comme les frères Sylvère et Romain Maes, Marcel Kint, Félicien Vervaeke, etc...
À Boussu-Bois, c’est la joie ! On espère beaucoup de “not gamin”. Et effectivement, de suite, il fait des étincelles. Si bien qu’après les Alpes à l’issue de la 11ème étape à Marseille, il est classé troisième au général derrière deux “gros bras”. Maes et le Français Lapébie.
Dans les Pyrénées, il perd un peu de terrain, victime surtout de crevaisons et tenu par son statut d’équipier à aider ses leaders.
Mais à l’issue de la seizième étape, arrivant à Bordeaux, il est encore cinquième au général, ce qui est extra-ordinaire.
C’est alors que se produit un incident inattendu... À l’issue de cette étape Pau-Bordeaux, Maes perd du temps suite à une crevaison mais de plus il est pénalisé de 15 seconde pour s’être fait aider, ce qu’il conteste. Il reste leader de quelques secondes devant Lapébie mais l’équipe belge est reléguée à la seconde place à l’inter-nations.
Les Belges mécontents, estimant que depuis le début du Tour, l’organisation favorise l’équipe française, décident de quitter l’épreuve.
Claude Duray
(Grâce à Claude Duray, découvrez la suite de l'histoire de Disseaux le lundi 10 aout sur votre blog)
L'histoire sera à voir en détails en octobre sur Télé MB, dans “Quartiers d'histoire, histoire de quartiers”.